Je suis en train de me lire les autres œuvres d'Oku en ayant commencé par une dont je me devais d'en vérifier sa réputation possiblement incomprise en son temps

,
je parle bien sûr de
Me-Teru no Kimochi :
C'est curieux cette fascination qu'à Oku de dépeindre son personnage principal de manière pathétique, il y a également souvent cette envie de dépeindre un homme empli de vices et sensible à ses plus bas instincts, se retrouvant confronté rapidement à un personnage d'une droiture et d'une compréhension irréelle qui est là le cœur de ce manga et son problème. :s
J'ai l'impression qu'Oku n'est en fait pas à l'aise dans le développement de personnages autour d'un drame, il est doué pour se constituer un cadre, esquisser sa galerie de personnages, il sait intriguer directement par la manière dont se comporteront ses personnages et plus largement la société dans un propos SF mais il ne sait pas faire évoluer un rapport humain sur du long terme, qui plus est dans un drame se voulant sérieux.
Car c'est bien là le souci, on sent la volonté d'en faire un sujet traité respectueusement alors que la réaction des personnages tendent généralement plutôt à la farce, on s'ancre dans un style plus réel avec une envie de proposer un commentaire social mais on peine souvent à croire en ces situations nous détachant de l'histoire. N'étant pas aidé par un caractère de base too much des personnages, il y a un équilibre qui se formait dans les qualités/défauts des personnages chez
Gantz afin qu'il n'y ait pas un rapport trop déséquilibré sur l'ensemble mais là, libéré de cette emprise, on sent qu'Oku s'est bien lâché et est tombé dans le portnawak

,
Me-Teru No Kimochi faisant office d'endroit où il peut se permettre de purger ses vices en toute tranquillité.
En revanche, j'admets volontiers en bénéficiant de cette chance d'arriver après la guerre que
Me-Teru No Kimochi n'est pas un manga particulièrement pénible à lire et constitue une lecture très rapide (il y a quasi rien à lire dans les derniers chaps :p) et je me vois forcé d'admettre qu'il m'est arrivé de me marrer devant certaines situations involontairement amusantes, faisant que je n'ai (et milles fois désolé pour ça

) en soi pas de profonde haine envers ce manga.

Je n'aime pas la manière qu'il a eu d'influencer Oku sur
Gantz mais indépendamment de cet aspect, ça peut faire office de bon petit nanar. x) (j'ai bien aimé l'assistante sociale même si hélas trop peu présente

)
Je me suis ensuite mis au quinze premiers chapitres de
Inu Yashiki et pour l'instant, c'est plutôt bon en étant d'une qualité se rapprochant de
Gantz à ses débuts, ça n'est jamais aussi passionnant car plus limité pour l'instant mais on y retrouve ce qui faisait la force d'Oku et son originalité qui fait plaisir à lire.

(Je prie pour que ça ne vire pas à la farce

)
Oku retrouve tous les bons points que je soulignais au-dessus, mettant en place un contexte SF suffisamment intriguant autour de personnages principaux à l'entourage exaltant dans cette manière dont l'on glisse aisément dans la critique de société, Oku semble retrouver ce à quoi il est le plus à l'aise et nous en fait profiter avec en revanche ce mince défaut de parfois sembler se répéter un peu trop. :p Impossible de se déplacer dans la rue sans tomber sur des racketteurs avec bonus x2 quand on arrive en terre lycéenne

et quand on croise des clochards, faut forcément les tabasser, c'est comme ça. x)
Je me moque mais en dehors de ça, j'aime particulièrement ce qu'il est en train d'établir avec ses deux protagonistes principaux, les faisant évoluer en parallèle et suivant des trajectoires opposése après avoir vécu une même situation, laissant envisager de pures situations à venir si le récit est correctement maîtrisé

, j'ai pas trop de raison de m’inquiéter pour l'instant mais vaut mieux rester vigilant. \o/ Content de voir qu'il n'a pas perdu son cran et son ton en tout cas, il y avait de quoi s’inquiéter après la fin de
Gantz mais là, on retrouve son pur esprit de sale gosse.

PS :